Lessivés depuis presqu’un an par la propagande blanche, en guerre contre l’ennemi invisible, vaporisateur en guise de mousquet, détergeant contre les belligérants et bulle d’isolement comme bouclier face à la terreur virale. Le XXe siècle aura connu la dictature rouge et brune, notre siècle sera celui du despotisme sanitaire. Notre ennemi n’est pas le bourgeois, le juif, le koulak ou le communiste : notre ennemi, c’est la maladie. Traître à la patrie, notre adversaire est sans foi ni loi. Il nous ronge de l’intérieur, il est insidieux, mesquin et, surtout, il est partout ! Paranoïa et mort-zéro, il faut saisir le taureau par les cornes, écouter les toreros en chemise blanche et Legault le matador. Pendant que le peuple dort, le petit-père reste aux abois : décrets sur décrets, communication et répression, voilà l’unique solution ! Covidiots, bagots égoïstes, sobriquets lourds à porter, toursistatas et tout le tralala, voilà la cinquième colonne.
Ennemis de l’intérieur, iniques, surtout ne pas responsabiliser les politiques. Trente ans de désinvestissement public, rien à comparer une visite chez grand-mère. Culpabilisation des dissidents, vauriens et sans-dents, bouc-émissaire idéal pour le président. Hécatombe dans les CHSLD, système concentrationnaire pour nos aînés, il serait bien trop pénible de remettre en question ce choix de société. Vaut mieux jeter l’anathème sur les sociétaires, spécialité des nouveaux despotes de cette dictature sanitaire.
D’abord, masquer la réalité par le matraquage médiatique et la tyrannie des syntagmes euphémistiques : Confinement, faux ! Isolement social coercitif. Couvre-visage salutaire, faux ! Musellement de la populace. École à la maison, faux ! Prise en otage de la jeunesse. Bulles et blocs à l’école, faux ! Système carcéral. Couvre-feu, faux ! État de siège. Récalcitrants aux mesures sanitaires, faux ! Liberté de critiquer les gouvernants. Médias éduquant les masses, faux ! Collabos du système liberticide. Fermeture des magasins non-essentiels, faux ! Faillite de masse des PME et idylle des multinationales. Il est né le divin vaccin, faux ! Engraissement des pharmaceutiques. Contrat moral de Legault, faux ! Hypocrisie chancelante. Traitement choc, faux ! Calcul électoral.
Contrairement aux dictatures traditionnelles, la nôtre se caractérise par son incompétence radicale. Elle n’est bonne que pour la stigmatisation et l’ostracisation des dissidents. Jamais les Québécois n’auront été aussi divisés. Ceux qui refusent la génuflexion face aux technocrates sanitaires, ceux qui jugent incohérents que nous puissions être 250 dans un Wal-Mart, mais qu’un rassemblement de dix personnes à Noël soit illégal, ceux-là sont-ils vraiment les ennemis du genre humain ? Ne serait-ce pas ceux qui s’avèrent incapables de prendre leurs responsabilités ? Ceux d’en haut, ceux qui prennent visiblement plaisir à exercer leur pouvoir sur une population sidérée ? Ceux qui moralisent les autres à tout va, mais ne parviennent pas à constater leur propre échec intégral ?
J’accuse nos dirigeants, ces chantres de la dictature blanche et de la nouvelle normativité. 2020 n’aura été qu’une longue déchéance : passant de l’incohérence, à l’absurde, au grotesque… Il est encore temps de dire Non ! De refuser le monde qui nous est proposé, de revendiquer de vraies solutions à ce problème et d’éviter l’éclatement de notre société. La vraie guerre n’est pas sanitaire, elle est politique, culturelle, économique et sociale. L’État n’est pas là pour écraser la population, les travailleurs et les petits entrepreneurs. L’État existe pour prendre ses responsabilités et arrêter de chercher les coupables chez tous ceux qui remettent en question leurs mesures de répression. Espérons que cet appel soit entendu et qu’on en finisse avec cette funeste dictature blanche.